Quand une possibilité de grossesse non désirée existe, tou·te·s les partenaires sexuel⋅le⋅s sont concerné⋅e⋅s par la mise en place d’une contraception. C’est une responsabilité partagée.

Plusieurs types de contraceptions sont disponibles en France avec des modes d’actions, des avantages et des inconvénients différents. Leur objectif est d’empêcher la rencontre entre l’ovule et les spermatozoïdes ou de suspendre la fabrication des gamètes par l’organisme.

Mis à part les préservatifs externes (dits masculins), les moyens de contraception les plus connus sont ceux destinés aux personnes susceptibles d’être enceintes. Il en existe cependant d’autres, eux aussi efficaces, destinés à leurs partenaires. Pour ces dernier·e·s, des médecins sont formés à leur prescription et à leur mise en place.

Choix de votre contraception

La contraception qui vous convient le mieux n’est pas forcément la plus efficace dans l’absolu. Ce sera celle dont le fonctionnement et les effets sur vous et votre vie sexuelle s’adaptent le mieux à vos besoins et vos envies. La trouver peut prendre du temps et vous aurez peut-être besoin d’en tester plusieurs avant d’y arriver. De même, une contraception qui vous convenait auparavant peut ne plus vous aller à un autre moment de votre vie. L’inverse est aussi possible.

Le choix de votre contraception vous appartient, mais nécessite un accès à une information validée scientifiquement, claire et complète. En tant que sages-femmes, notre rôle est de vous fournir cette information. Nous devons aussi nous assurer que les indications et contre-indications de la contraception choisie sont compatibles avec vos antécédents et votre état de santé.

Si votre physiologie vous permet d’être enceint·e, nous sommes habilitées à vous prescrire et mettre en place tous les moyens de contraceptions légaux excepté la stérilisation. En effet, cette dernière n’étant pas réversible, elle nécessite des démarches spécifiques. Si vous n’avez pas de contre-indications, nous pouvons donc vous prescrire une contraception hormonale ou non hormonale. Les plus connues étant la pilule contraceptive, l’implant, les DIU (Dispositifs Intra-Utérins ou stérilets) au cuivre ou hormonaux et les préservatifs. Mais ce ne sont pas les seules, il en existe d’autres. Par exemple, il y a, l’anneau vaginal et le patch, tout deux hormonaux ainsi que le diaphragme et les spermicides.

Même si son objectif initial est d’éviter les grossesses, une contraception peut avoir d’autres bénéfices secondaires. Les préservatifs, contrairement aux autres contraceptifs, font de très bonnes protections contre les IST (Infections Sexuellement Transmissibles). Les contraceptions hormonales, en agissant sur votre cycle menstruel, peuvent avoir des effets bénéfiques sur celui-ci. Dans certains cas, elles limitent les symptômes en lien avec le syndrome prémenstruel ou l’endométriose.

Contraceptions d’urgence

Lorsqu’il existe un risque de grossesse suite à un rapport sexuel, vous pouvez avoir recours à une contraception d’urgence. Celle-ci peut être mécanique (pose d’un stérilet au cuivre dans les 7 jours suivant le rapport potentiellement fécondant) ou hormonale (“la pilule du lendemain”). Si vous avez eu un rapport à risque ou que vous avez un doute, consultez le plus rapidement possible. Pour cela, vous pouvez demander un créneau d’urgence ou vous rendre directement en pharmacie. Plus vous agirez tôt, plus le risque de grossesse sera faible. La contraception d’urgence est une contraception à utiliser ponctuellement : elle reste moins efficace que les principaux moyens de contraception décrits plus tôt. 

IVG

Que vous utilisiez ou non une contraception, vous pouvez être amené⋅e à avoir une grossesse imprévue et/ou non désirée. Si c’est votre cas, vous seul·e pouvez choisir d’interrompre ou non celle-ci. Personne (y compris le personnel médical) n’a le droit de faire pression sur vous, dans un sens comme dans l’autre, ni de vous demander de justifier votre choix.

En France, l’interruption volontaire de grossesse (IVG) est possible :

  • Par méthode médicamenteuse jusqu’à 7 semaines de grossesse (soit 9 semaines depuis le début de vos dernières règles). Elle peut être proposée par un⋅e médecin ou un⋅e sage-femme (nous ne sommes pas encore habilitée à le faire). Être organisée en cabinet de ville, en centre de planification, d’éducation familiale , en établissement de santé (clinique ou hôpital).
  • Par méthode instrumentale jusqu’à 14 semaines de grossesse (soit 16 semaines depuis le début de vos dernières règles). Elle est forcément pratiquée par un⋅e médecin en établissement de santé ou dans un centre de santé autorisé.

Pour plus d’informations ou pour trouver des professionnel⋅le⋅s pratiquant l’IVG en Occitanie, vous pouvez aller sur le site du REIVOC, vous pouvez aussi consulter le Dossier Guide IVG du ministère des solidarités et de la santé.

N’ayant pas encore l’agrément nécessaire, nous ne sommes actuellement pas en mesure de pratiquer des IVG. Nous pouvons cependant effectuer la consultation pré-IVG et vous orienter pour la suite de la procédure.